minuta et arène de fin avril
Mots-clé : mélèze, alpage, crocus, fonte des neiges, printemps
Promenade de la charnière avril-mai au milieu des pensées minuta qui émaillent l’alpage fleuri de tous côtés et découverte d’une arène de parade de petit coq de bruyère après une montée en forêt où la neige tombée de la nuit a gardé les traces des animaux. (5 kilomètres, deux heures et demie, facile mais peu balisé, moitié hors chemin)
Au début c’est totalement identique à la précédente, hormis complètement déneigé, que les crocus ont disparu et que les mélèzes commencent à reverdir
Carto IGN modifiée
Partout des petites pensées minuta jaunes, ou crèmes, blanches, violettes ou bicolores
des hélianthèmes nains, des petites gentianes d’un bleu éclatant
c’est très dur de ne pas marcher dessus, tant il y en a
le chemin monte lentement dans le sous-bois de mélèze en même temps que le soleil
La plupart de ces mélèzes sortent juste de l’hiver
avec leurs fleurs femelles un peu violettes qui vont donner les pignes de mélèze de l’été à venir
le chemin est orangé, tout doux des aiguilles de mélèze de l’automne précédent
Au sortir du bois de mélèzes,de nouveau plein de pensées minuta dans l’alpage de la combe, bicolores…
… ou bien d’un violet plus intense
Sortie de la combe pour atteindre le plateau du Content fin de la promenade précédente. Surprise ! : Les sommets du Content (au centre) et du Mont Brussière (à droite) sont enneigés. A cette altitude, 1900 m, la pluie d’hier a poudré de cinq centimètres de neige les sommets
Malgré cela, la neige n’occupe que les clairières forestières à partir de 1800 m
Et le sentier est déneigé, donc on continue
au petit matin, le renard nous a précédé sur le chemin
et dans l’autre sens, (de la droite vers la gauche) le Blanchon ou lièvre variable, tout blanc l’hiver a fait deux petits bonds
Une biche vient de partir dans la pente sous nos yeux. elle était gîtée sous le mélèze déneigé de gauche. Trop rapide pour que je dégaine l’appareil photo
les traces de la biche des arbres en haut à droite vers le milieu bas. Tandis, qu’un Blanchon a fuit du milieu vers la droite
les crocus percent la neige de la nuit
et la soldanelle, ou perce-neige des alpes typique des neiges en train de fondre perce la neige comme son nom l’indique
la neige se fait plus abondante au fur et à mesure de la montée et il n’y a plus que des mélèzes avec de vastes clairières
le col ou la baisse sur la crête est visible au sommet de la montée. Encore un effort !
Voilà, là-haut la balise marque la baisse. Un point de vue devrait apparaître. Et il sera possible de souffler un peu après la montée dans la neige
Un gros oiseau nous a précédé
tournant et ratatournant dans cette clairière en lisière
piétinant, revenant sur ses pas, il occupe tout l’espace… Bon sang, mais c’est bien sûr : c’est une arène de parade de petit coq de bruyère ou Tétras-lyre !
La vue sur les Terres Noires (premier plan), le vallon des granges d’Ars (plan médian d’alpage vert) et le dôme du Barrot (montagnes enneigées d’arrière plan à droite) est impressionnante dans le vent refroidi par la neige qui nous cueille sur la crête
Il vaut mieux regarder où l’on pose les pieds, car en dessous c’est un véritable toboggan
Au milieu à gauche, sur la crête, en lisière, l’arène de parade des coqs de bruyère que nous venons de quitter, cheminant sur la crête dans la neige glissante
A l’opposé, vers le nord-est, vue sur le vallon du bois des prêtres et les dentelles de rochers dolomitiques orangés dont la base est empâtée par les éboulis vifs gris (à gauche)
Par delà ces dentelles (premier plan gauche), un coup de zoom montre les éboulis gris au dessus de Vignols, paradis des lâchers de vautour gypaète barbu en réintroduction
Tandis qu’au Sud-ouest -nous sommes à cheval sur la crête- nous surplombons l’alpage des granges d’Ars
Demi-tour, nous revenons par le même chemin, par la crête vers l’arène des Tétras-lyre (tâche blanche milieu gauche)
le temps de croiser la trace d’un marcassin dans le sous-bois en redescendant
Le temps de trouver un épicéa littéralement destroyé par un écureuil venu manger les bourgeons mâles ce qui parsème le sol d’extrémités de rameaux
Puis dans les alpages de voir les premières orchidées-sureau
et de retrouver les coucous (primevères) et c’est la voiture au col de la Couillole