Vallon de Larzé
Mots-clé : Large piste et petit chemin moins évident, Roubion
Ce pré et ce gros énorme tilleul c'est Larzé. Le but principal de notre promenade. Cette grosse grange sur un immense ensemble de prés de fauche est actuellement en réfection. (mi octobre)
CartoIGN Il est possible de stationner à l'entrée de la piste forestière (balise 294) ou en serrant bien au virage des Vignasses (une seule voiture). Le début sur 1 km 500 est facile à plat puis cela monte. Plongée dans le fond du vallon par un chemin bien marqué mais rarement fréquenté, traversée du torrent du Vallon du Moulin sur un double tronc refait récemment puis montée raide mais brève sur Larzé par une sente visible mais peu marquée (nécessité d'être bien chaussé, des tennis ne suffisent pas), arrivée dans les prés facile. Retour long (une bonne heure) mais très facile par la piste forestière à plat ou faiblement descendante.
Prendre de l'eau potable et prévenir de votre lieu de promenade car vous pouvez très bien ne rencontrer personne. En automne, le matin, ne pas pratiquer en cas de chasse annoncée en battue à l'entrée de la piste. Se munir d'un gilet ou brassard fluo
Facile 2 heures, sauf en hiver où le ravin de Larzé peut montrer son ruisselet gelé sur deux mètres, glissant comme une patinoire en pente, ou bien si la piste est enneigée, auquel cas il faut des raquettes et faire le grand tour au lieu de traverser par le vallon. Prévoir alors plus de 3h30 aller-retour
Un sentier de randonnée permet de redescendre ou monter direct Larzé-virage de la route (balise 309 Le moulin) Je ne l'ai pas pratiqué mais il est bien tracé et le pont au moulin a été refait en 2010. C'est très pentu.
La piste forestière : des Vignasses jusqu'à la carrière de sable fin
Un jour où les fils de la vierge sont nombreux, quelle que soit la saison, est un bon moment pour prendre la piste forestière et débuter cette longue promenade. (mi juillet)
Depuis la limite adret-hubac là-bas au début de la piste (pointe de l'ombre milieu à droite) qui marque la fin des Vignasses, c'est plat et ensoleillé tout le long du lieu-dit les Vignes (on peut encore voir un pied de vigne retourné à la sauvagerie sous la piste), puis apparait l'imposante falaise avec les hirondelles au printemps. Une source au pied de la falaise suinte et coule. C'est l'Adrech de Charelle (prononcer "adrètche") (Altitude 1250 m début décembre)
Avec cette source, la piste est une patinoire. C'est là que viennent boire blaireau, chamois et chevrette, parfois la biche.. Au pied de la falaise, 10 mètres au dessus de la piste on voit le béal (=canal d'irrigation) creusé dans le rocher et soutenu par un imposant mur de pierres sèches. La terrasse dans ce mur sous le canal est un ancien "apiél" (=rucher). (fin novembre)
Notre but apparait là-bas en face, de l'autre côté du vallon de Larzé, la tache jaune de mélèzes sous le petit nuage dans la forêt. Devant nous dans les "Terres Jaunes" la piste commence à monter fort sur 300 m de long dans une forêt toute mélangée : pins, tilleuls, bouleaux, érables, sorbiers, mélèzes et épicéas avec buis et noisetiers en sous-bois. (début novembre)
La roche devient rouge, les merisiers tout de rouge vêtus, sont nombreux, c'est donc une ancienne planche cultivée, il y avait une grange là. on voit trois grosses pierres taillées sous la piste, 30 mètres plus loin dans cette montée. (mi-octobre)
des suintements (il devait y avoir une ancienne source pour la grange bousculée 20 mètres plus bas lors du creusement de la piste forestière au bull et dynamite). Ce passage de roche rouge marque le raccord avec le petit chemin vicinal au sommet du talus. La montée est rude, et en hiver complètement gelée (fin avril, regard vers le bas)
Un beau cytise (bois dont on fait les colliers des sonnailles des troupeaux de brebis), laisse pendre ses grappes de fleurs jaunes toxiques dans le talus de cette pessière (=forêt d'épicéas). Cela monte toujours. (mai)
Sous la piste, la forêt complètement à l'abandon et barrée de petites falaises difficilement franchissables est encombrée de bois morts. On y entend souvent aboyer le chevreuil, que nous avons vu plusieurs fois ici (mais pas cette fois-là) (fin novembre)
Cette petite falaise de grès vosgien nous sert de micro carrière de sable très fin. Dans le sac des champignons (mai)
La piste forestière : jusqu'à la Leccia
Ce vallon moussu 20 mètres plus loin, qui fleure bon le champignon, je l'ai parcouru des dizaines de fois à l'automne, je n'y ai jamais vu un seul champignon ! Va comprendre... (fin mai)
et au dessus de ce talus non plus malgré un sous-bois clair et moussu. par contre, en fin juin.... (ici fin mai)
nous avons pu y rencontrer le rare lis orangé (protégé ???) à plusieurs reprises (fin juin) (mais jamais vu son copain le lis de pomponne ligure)
maintenant que la montée est terminée, nous soufflons un peu en nous retournant sur le chemin parcouru. (avril)
C'est maintenant plat mais c'est aussi l'un des 3 ou 4 endroits de la piste où le talus est moyennement solide au moment du dégel à la fonte des neiges. Le seul habitant du vallon est bien forcé de laisser son 4x4 là et poursuivre à pied, en attendant que la municipalité intervienne au bull en mai lors des travaux de réouverture des pistes de la commune. (ici lors d'un retour de promenade en avril)
Un redoutable forestier a eu besoin d'une buche de tilleul pour sa cheminée. Alors il s'est servi... Ce superbe et écologique point de repère marque l'endroit où un escalier quitte la piste au niveau d'un virage façon vallon pour descendre vers le torrent. Dans la forêt quatre ruines de granges disposées le long de l'ancien canal sous la piste. C'est la première partie du gros hameau de la Leccia (prononcer "létchia") dont nous verrons d'autres granges encore en état d'en face depuis l'autre versant de la vallée ou au retour. (avril)
Descente : de la Leccia au torrent du vallon du moulin
Nous quittons la piste horizontale (au milieu, c'est vu d'en face où nous voulons arriver) pour descendre fort un malpavé chemin creux entre des buis (on le devine descendant gris vert obliquement dans l'axe de deux des granges en ruine de la Leccia) (début janvier)
Le même paysage au moment de la floraison des merisiers. cette profusion de merisiers marque un ancien hameau de granges abandonné comme souvent (avril)
Nous descendons selon l'oblique de buis verts qui marque ce chemin. Tout ceci est très abandonné avec les bouleaux déracinés par le poids de la neige, malgré notre entretien du chemin tous les deux ans (vu depuis la piste plus haut en décembre)
Et nous arrivons au fond du vallon à l'impétueux torrent qu'il va falloir franchir sur le petit pont, heureusement complètement refait depuis cette photo. Ensuite, s'aidant des mains et d'une rampe de cordage, monter jusqu'au deuxième petit pont lui aussi refait (en haut à gauche) pour franchir le ruisselet du ravin de Larzé. Ce ruisselet déborde toujours sur le chemin sur deux-trois mètres, donc c'est boue ou glace selon la saison. Incontournable, c'est le seul passage délicat où l'on peut se retrouver sur les fesses. Mais le franchissement des cours d'eau, lui, est très sécurisé et facile. (juillet)
Debout sur le petit pont je cherche des truites, un pêcheur m'a dit qu'elles sont superbes ici. Pas vu. Pourtant l'eau est très claire et froide et le fond en gravier (juillet)
Remontée : du torrent à Larzé
ensuite c'est une montée forte obliquement, en passant à proximité d'une grange en ruine au bord du précipice puis dans le bois de trembles qui réenvahit ce superbe ensemble de prairies de fauche retournées à la sauvagerie, sauf parfois en juillet quelques brebis en pâture. Nous voulons atteindre la grosse grange de Larzé là haut (vu depuis l'autre versant - celui où nous avons quitté la piste, la Leccia, en fin novembre)
La vieille grange ruinée au bord du précipice marque le passage de la montée dans des prés pentus à l'entrée sous le bois de trembles envahissants d'anciennes planches de prairie de fauche, chacune très plates (du moins pour un paysage de montagne). La sente y est mal marquée, le principal étant de monteren biais. Ces trembles, dont beaucoup sont morts, représentent une énorme quantité de bois mort, ils se multiplient en drageonnant à partir des racines, une véritable invasion. (fin novembre)
Arrivés sur le grand pré encore une grange ruinée. Avec les 9 granges de la Leccia, les deux du Ravin, ces deux granges de Larzé montrent l'importance de l'occupation de la montagne à la fin du XIX° siècle. Ce vallon de Larzé comportait 40 granges et un moulin à eau ! Chacune accueillait, au moins temporairement, une vache ou quelques brebis, une mule ou un mulet et étéit remplie de foin à l'automne. (début janvier)
Cette même grange double au printemps, environnée de primevères coucous, avant que les chasseurs ne démontent leur mirador affût à sanglier par respect pour le jeube venant de racheter (cher) la grosse grange de Larzé pour la restaurer. Un beau bouquet pour le retour. (début avril)
Vue depuis le grand pré de Larzé sur la partie encore en état de la Leccia sur le versant Sud de l'autre côté de la vallée : Quatre granges restaurées dont une habitée toute l'année (la cheminée fume) et une ruinée non visible sous la piste. Nous y passerons au retour. (fin novembre)
Plus qu'à monter le chemin le long du grand pré pour atteindre cette grosse grange de Larzé. (début janvier)
Au dessus du grand pré de Larzé au premier plan, nous avons retrouvé la piste forestière et à l'arrière plan le hameau de la Leccia en face (mi octobre)
En continuant la piste à plat vers l'Est pendant cinq minutes nous arrivons à son extrémité, ce n'est plus carrossable. Mais le point de vue en face sur les roches déchiquetées et l'arche naturelle est superbe. Il commence à faire frais, il est temps de rentrer (début septembre)
Le retour par la piste jusqu'au gué
En faisant le grand tour à plat, par la piste forestière, il faut épouser tous les tours et détours du relief en hubac dans la forêt d'épicéas. Lorsque nous croisonsRavin de Larzé, l'hiver une patinoire géante avec des fleurs de glace dans les trous d'eau. L'été, nous y avons croisé le timide et discret rat d'or (=muscardin) pas plus gros que le pouce (début janvier)
le vallon moussu, mais très pentu, il faut s'aider des mains pour rester debout, et y trouver les girolles sous la mousse à l'automne, comme dans tous ses cousins (il y a plusieurs vallons de ce genre). Mais par contre là, il y a souvent du monde. Au dire des anciens, tout cet hubac moussu et pas seulement les vallons, permettait de trouver des paniers et des paniers de girolles pour chacun des habitants du village. Cette période semble bien révolue (décembre)
Au carrefour avec la piste qui monte très très fort vers la Béouraour (je n'ai jamais compris comment cela se prononçait), tellement fort que le propriétaire des deux granges situées là-haut doit utiliser le treuil pour y monter avec son Toyota 4x4 qui pourtant "grimpe aux arbres". Les trois fois où nous y sommes montés à pied, nous avons cru mourrir chaque fois en chemin. La verticale pure ! La très jolie ruine sous le rocher à ce carrefour n'aurait pas besoin de grand chose pour être remise en état. Ce carrefour et le vallon qui suit sont le lieu où les bulls avec d'énormes roues chaînées descebdent les troncs et les stockent à l'ussue de l'exploitation forestière et du débardage qui a lieu deux ou trois automnes d'affilée tous les cinq ans environ. Boue garantie dans ce cas là (octobre)
Après avoir interminablement suivi la piste monotone en hubac à flanc d'un versant fortement pentu ( à gauche le talus vertical boisé d'épicéas et à droite idem mais plongeant vers le torrent), on remarque au silence d'abord, puis de visu quand on finit par rejoindre le lit du torrent que la plupart du temps le fond du vallon est à sec. (juillet)
Quelques mètres plus loin, un important carrefour de chemin : C'est le gué, à sec toute l'année sauf lors des orages et à la fonte des neiges (avril)
C'est là, à ce carrefour du gué, que sur les talus on trouve les dernières et tardives fraises des bois à mi-juillet. Mais nous serons passés avant vous. (début juillet)
Du gué à la Leccia
Après une heure quarante cinq de marche nous retrouvons l'adret ensoleillé et ses prairies de fauche (ici le groupe prend la promenade à l'envers, en montant) (mai)
Ces prairies de fauche toutes fleuries et pleines de papillons (juin)
Au détour du talus éventré, ce qui reste au fond d'un gros trou d'un nid de guêpes pillé par le blaireau gourmand (juillet)
A plat le long de l'adret beaucoup plussec, boisé de pins sylvestre (septembre)
et tout le long des touffes de sarriette odorante (le poivre d'âne, "pèbre d'aï" en patois) où butinent les papillons (juillet)
et beaucoup de genêt cendré (plein de toiles d'araignées mais c'est joli aussi) (juillet)
Sur ce versant falaises avec des baumes (=grottes) ou chicots rocheux avec des genêts au milieu des pins (mai)
Et voilà la Leccia (au centre gauche de la photo) et là-bas au loin d'où nous venons, Larzé et son pré (au centre droit) (début octobre)
Retour depuis la Leccia
Deux des trois granges restaurées de la Leccia (février)
La petite troupe de sangliers nuit après nuit est venue tout retourner sur cet ancien pré de fauche pour vermiller (fouiller le sol avec leur groin pour trouver vers de terre et larves d'insctes) (décembre)
Parfois c'est plus intéressant comme ce coin à morilles (mai)
Retour sur la piste forestière, ici à raquettes (février)
où nous tombons sur une bauge de sanglier sur la neige de la piste (février)
Sans oublier que le vieux loup solitaire y a passé tout l'hiver dans ce vallon de Larzé, décimant chevreuil (ici) ou cerfs empêtrés dans la neige (mars)
ou bien, plus gentil, le passage d'un faon de chevreuil qui a posé sa "moquette" quelques heures plus tôt (mars)
au moment où cela redescend au niveau des roches rouges (mi octobre)
peut-être aurez-vous l'occasion de croiser Pilou le renard sur la piste (début novembre)
Avant que ne tombe la nuit. Mais vous êtes à moins de 500 mètres de votre point de départ (mi octobre)